À L’ÉNONCÉ ÉCONOMIQUE FÉDÉRAL, LE CONSEIL NATIONAL DES CHÔMEURS ET CHÔMEUSES RÉPOND PAR UNE JOURNÉE D’ACTION

Communiqué de presse

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) a tenu aujourd’hui une journée d’action, avec des rassemblements et marches dans les villes et régions suivantes : Capitale-Nationale, Abitibi-Témiscamingue, Charlevoix, Montréal et Montérégie.

Ainsi, à Montréal, le CNC a tenu une conférence de presse au Complexe Guy-Favreau, siège de l’administration de l’assurance-emploi pour le Québec, en présence de nombreux allié-e-s syndicaux et sociaux.

Dans le cadre de sa campagne « La vie coûte cher: Il faut une réforme de l’assurance-emploi », le CNC dénonce l’abandon de la réforme de l’assurance-emploi par le gouvernement Trudeau, alors qu’il s’y était engagé à de nombreuses reprises. De plus, il cible l’acharnement de Service Canada auprès des citoyens et citoyennes et la désorganisation chronique de cette institution fédérale.

Citations:

« Parmi les gens qui contactent nos groupes, plusieurs doivent composer avec des délais d’attente exorbitants, alors qu’ils dépendent du chômage pour les aider dans une période sans revenu. Même si leur dossier est simple, certains attendent 6, 8, voir 10 mois avant que leur dossier ne soit réglé. Sans l’aide de nos groupes, ces travailleurs et travailleuses doivent se tourner vers des informations souvent contradictoires, et des dates butoirs sans cesse reportées. Ces personnes s’endettent, se précarisent et vont parfois jusqu’à perdre leur logement. C’est tout simplement inacceptable ! »

Gabriel Pelletier, avocat au Comité Chômage de Montréal, membre du CNC

« Le processus actuel chez Service Canada soulève plusieurs préoccupations au sein du Syndicat. Nos membres font face à des défis significatifs lorsqu’ils sollicitent de l’aide. Au bout du compte, un dossier peut rester en attente pendant 4 mois avant d’être pris en charge, sans garantie de résolution. Les conséquences peuvent être désastreuses, nos membres peuvent se retrouver sans revenu stable. »

Maxime Gendron Chevrier, Secrétaire Trésorier du Syndicat des Débardeurs (SCFP, section locale 375)

« Les chômeurs et chômeuses doivent évoquer des difficultés financières pour espérer voir leur dossier être traité, c’est méprisant. La plupart d’entre eux ont assez d’heures assurables pour se qualifier, mais pas de pain à mettre sur la table pour manger! »

France Robert, du Comité Chômage du Haut-Richelieu et du Suroît, membre du CNC

« Les travailleuses et les travailleurs de la construction ont besoin d’un véritable filet social pour assurer une stabilité de revenu entre leurs périodes de travail. C’est une nécessité! Le gouvernement fédéral se doit de remplir son engagement de réforme pour que l’assurance-emploi puisse enfin mieux répondre aux réalités économiques des salariés de l’industrie de la construction. »

Julie Brissette, du Syndicat québécois de la construction (SQC)

« Nos membres dans l’industrie du transport scolaire ont eu un été difficile, mais ils ne sont pas les seuls. Chaque année, des travailleurs et travailleuses de notre section doivent composer avec un système d’assurance-emploi dépassé, qui n’offre qu’une couverture imparfaite. Il est temps que ça change. »

Éric Buisson, Président, Unifor Section Locale 510

« Chrystia Freeland a déposé la semaine dernière son Énoncé économique de l’automne. Aucune véritable avancée. L’assurance-emploi actuelle, c’est le toit d’une maison qui coule. Et au lieu de réparer ou de le remplacer, les Libéraux n’ont pour solution que quelques centimètres de gaffer tape. C’est honteux! C’est à se demander si le gouvernement Trudeau craint à ce point Pierre Poilievre, et choisit de s’aligner sur les Conservateurs en matière de politiques néfastes! »

Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC)

Page web de la campagne : www.lecnc.com/rien