UNE LARGE COALITION DEMANDE AU GOUVERNEMENT DE « SAISIR SA DERNIÈRE CHANCE » : LANCEMENT DE LA CAMPAGNE « L’ASSURANCE-EMPLOI DOIT NOUS PROTÉGER »

Communiqué de presse

Les groupes de défense des sans-emploi, le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) et le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), et les grandes centrales syndicales québécoises (FTQ, CSN, CSQ et CSD) lancent aujourd’hui la campagne « L’assurance-emploi doit nous protéger ».

Ensemble, ils font le constat que depuis trop longtemps ce programme a été l’objet de multiples mesures de compression qui en ont réduit la portée et affecté sa mission. Dans sa forme actuelle, le programme n’est plus en mesure de protéger adéquatement les travailleurs et les travailleuses. Dans le cadre de cette campagne, les partenaires, unissant leurs voix pour la première fois depuis plus de 10 ans, s’afficheront dans les journaux et sur le web, ainsi que sur des panneaux routiers. Ils invitent aussi toutes les personnes partageant l’espoir et l’ambition d’un programme d’assurance-emploi plus protecteur à joindre leurs voix en signant une lettre en ligne au www.coalition-mieux.org qui sera transmise au premier ministre du Canada et au ministre fédéral responsable du programme.

« Avouons-le, c’est la dernière chance d’agir. Avec le soutien de l’opposition constructive, le gouvernement doit prendre l’initiative dans le cadre de l’Énoncé économique de novembre 2024 et apporter des améliorations au programme d’assurance-emploi. Pour ce faire, nous suggérons la mise en place d’un projet pilote de 5 ans, afin de tester la validité et la portée des mesures d’amélioration que nous réclamons », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Les gens méritent mieux que le statu quo ».

« La réforme de l’assurance-emploi est un test, avant les prochaines élections, pour voir quels sont les partis fédéraux qui sont réellement pour les travailleuses et les travailleurs. La promesse libérale de 2015 peut encore être réalisée dans le contexte où l’ensemble des syndicats et des groupes de défense des chômeurs du Québec sont unis pour cette cause importante, notamment dans les régions. Ce n’est pas normal que seulement 40 % des chômeuses et chômeurs se qualifient pour l’assurance-emploi », affirment à l’unisson Caroline Senneville, présidente de la CSN, Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ, Luc Beauregard, secrétaire-trésorier de la CSQ, et Luc Vachon, président de la CSD.

« À l’approche de l’énoncé économique, le MASSE se joint à ses alliés pour demander au gouvernement libéral de prendre des mesures concrètes pour les chômeurs et les chômeuses du Canada. Il est grand temps de réformer le régime d’assurance-chômage et d’aborder de front les aspects discriminatoires de la Loi », a conclu Michael Bizzarro, co-coordonnateur du MASSE.

Journée d’action: Résultats du sondage

À l’occasion de la Journée d’action du CNC, le Mouvement Action Chômage de Charlevoix a convoqué les médias pour annoncer les résultats d’un sondage mené auprès des travailleur-ses saisonniers afin de donner une preuve supplémentaire au gouvernement fédéral de la nécessité de mettre en place une réforme de l’assurance-emploi.

On en parle dans Le Charlevoisien et CIHO 96,3.

LA VIE COÛTE CHER : IL FAUT UNE RÉFORME DE L’ASSURANCE-EMPLOI

Communiqué de presse

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) lance une campagne sous le thème « La vie coûte cher: Il faut une réforme de l’assurance-emploi ». Dans une série de publicités, nous nous demandons si le gouvernement Trudeau s’aligne sur les Conservateurs en abandonnant la réforme de l’assurance-emploi, qu’il a maintes fois promise, et en laissant Service Canada s’acharner sur les citoyens et citoyennes.

« Alors que les prix grimpent, que 54% des Canadien-ne-s vivent d’une paie à l’autre, le gouvernement Trudeau renie son propre engagement et abandonne la réforme de l’assurance-emploi », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Après avoir mené plusieurs rondes de consultations en 2021 et 2022 sur la réforme de l’assurance-emploi, il a ensuite indiqué que la mise en place de celle-ci aurait lieu à l’été 2022. Mais il n’y a rien eu. Rien. Après, on nous a parlé de l’automne 2022, pour reporter la décision à décembre, et à février 2023 et finalement au budget de mars 2023. Puis, plus rien. Silence radio. Rien. Est-ce que le gouvernement Trudeau cède face à Pierre Poilievre et accepte l’austérité conservatrice ? ».

De plus, sous l’administration Trudeau, Service Canada croule sous de longs délais administratifs et commence maintenant à s’en prendre aux citoyens et citoyennes.

« Service Canada, c’est la maison des fous : la crise des passeports, celle des délais administratifs à l’assurance-emploi, des problèmes de toutes sortes dans l’organisation. Maintenant, cet appareil cherche à exclure des prestataires, à faire des économies sur le dos des plus précaires en ayant recourt à des stratagèmes de profilage », a poursuivi le porte-parole. « Là encore, on est en droit de se demander si le gouvernement Trudeau choisit de s’aligner sur les politiques néfastes des Conservateurs ».

Comme si ce n’était pas assez, Service Canada refuse dorénavant de communiquer aux groupes de défense des chômeurs et chômeuses des informations essentielles des dossiers pour lesquels ils sont pourtant représentant-e-s en bonne et due forme. En d’autres mots, comme représentant-e-s, nous n’avons plus accès à la preuve au dossier.

« Chrystia Freeland déposera demain son Énoncé économique de l’automne. Bien qu’on aimerait se tromper, il n’y aura rien sur la réforme de l’assurance-emploi. Ainsi, notre message pour les membres du gouvernement demeure celui-ci: vous devriez être gênés! », a conclu Pierre Céré.

Page web de la campagne : www.lecnc.com/rien