Imaginons l’après-crise : un régime d’assurance-chômage plus équitable

Le congédiement pour inconduite ou le départ volontaire sans motif valable entraînent l’exclusion complète et éliminent tous les relevés d’emploi précédents ainsi qu’une période de prestations de chômage déjà̀ établie. Cette politique suscite beaucoup d’arbitraire dans l’étude des faits et judiciarise à l’excès le programme, tout en pénalisant les travailleurs et les travailleuses.

Nous proposons, entre autres, de limiter l’exclusion pour un motif de cessation d’emploi jugée non valide au seul emploi visé, annulant ainsi l’incidence sur les autres emplois occupés antérieurement et d’établir l’exclusion pour un motif de cessation d’emploi jugée non valide, en se fondant sur une norme internationale moyenne acceptable, soit entre 4 et 10 semaines selon les circonstances atténuantes. 

La crise sanitaire et économique devra déboucher sur une modernisation de l’assurance-chômage pour mieux refléter les nouvelles réalités du monde du travail et mieux protéger les travailleurs et les travailleuses contre les potentielles crises et contrecoups de l’économie. 

La crise économique des années 1930 a mené à la création de l’assurance-chômage au début des années 1940. La Seconde Guerre mondiale a conduit, dans les années 1960, le Québec et le Canada à bâtir leur modèle de société et leur filet social. Nous sommes à l’un de ces moments historiques. Le CNC mettra ainsi de l’avant ses propositions dans les prochaines semaines et les prochains mois pour imaginer l’après-crise et solidifier le filet social.


Pour voir les propositions du CNC au fil de leurs publications, visitez la section Campagne et Mobilisation