« POURQUOI ATTENDRE? » – LE CONSEIL NATIONAL DES CHÔMEURS ET CHÔMEUSES DEMANDE DES MESURES PERMANENTES

Communiqué de presse

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) dénonce la confusion provoquée par le langage sibyllin du budget fédéral.

« Lors de la publication du budget hier, nous comprenions, comme plusieurs acteurs de la société civile et commentateurs politiques, que le gouvernement apportait des changements importants à l’assurance-emploi. C’est effectivement le cas, mais ces mesures restent temporaires : il faut arrêter de jouer au yo-yo, et pérenniser les mesures dans la loi », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Nous nous sentons piégés par les discours politiques, alors que le gouvernement reste dans une logique des petits pas. Il faut aller plus loin. La fenêtre est grande ouverte! ».

« Comprenons-nous. Il y a un gain avec la norme d’admissibilité universelle à 420 heures, mais on nous informe le lendemain du budget que celle-ci ne sera en vigueur que pour une période d’un an. Il y a un gain avec la prolongation des prestations de maladie de 15 à 26 semaines, mais celle-ci ne sera en vigueur qu’à l’été 2022. La question que nous nous posons est la suivante : pourquoi attendre? », a continué le porte-parole.

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses appelle d’ailleurs le gouvernement fédéral à renouveler l’ensemble du programme d’assurance-emploi en utilisant les mesures temporaires comme point de départ. Le CNC a d’ailleurs rassemblé plus de 270 organisations, syndicats, municipalités et élus autour de la Résolution AE-21, demandant une telle réforme.

« Il ne faut pas attendre, le gouvernement connaît les problèmes qu’il faut corriger et possède tous les leviers pour y arriver. Consulter ne veut pas dire retarder, et je me dois de réitérer une crainte que nous entretenons depuis maintenant un an, à savoir que la réforme de l’assurance-emploi ne finisse comme la réforme du mode de scrutin. »