Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) s’affiche aujourd’hui, en cette journée internationale des travailleurs et travailleuses, avec une publicité se demandant si le patronat siège au Conseil des ministres.
« Le patronat, au premier chef la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), a applaudi à tout rompre l’abandon de la réforme de l’assurance-emploi par le gouvernement fédéral lors du dernier budget », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Justin Trudeau et Chrystia Freeland ont choisi leurs alliés : ils préfèrent céder aux lobbys et donner des cadeaux aux employeurs plutôt que de tenir leurs engagements envers les travailleurs et les travailleuses ».
Le porte-parole fait ici référence au communiqué du 28 mars dernier de la FCEI, se disant « […] ravie qu’aucun nouveau bénéfice coûteux n’ait été ajouté au programme de l’assurance-emploi ».
De son côté, le CNC avait réagi au budget en déplorant l’absence totale de mesures sérieuses concernant l’assurance-emploi, comprenant par le fait même qu’il n’y aurait pas de réforme.
« Le gouvernement s’est engagé à de nombreuses reprises à aller de l’avant avec cette réforme. Il a organisé une longue série de consultations entre 2021 et 2022. La grande majorité des électeurs et électrices du Canada ont voté pour des partis s’engageant à réformer l’assurance-emploi. Et le résultat de tout cela? Rien. Dans ce contexte, notre message pour le gouvernement est le suivant : vous ne voulez pas faire la réforme? Nous prenons acte. Nous, nous saurons quoi faire. Nous, on va s’en souvenir! », a conclu Pierre Céré.
