Prof, une job de gras dur ?

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La revue   >   No 69 – avril / mai 2017   >   Dossier : Cégeps – 50 ans d’existence   >   Prof, une job de gras dur ?

 

En 2014-2015, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec rapportait que pas moins de 46% des professeur·e·s du réseau collégial possédaient un statut précaire.

Afin de mieux comprendre la réalité de cette frange de travailleurs·euses, nous présenterons trois cas types de professeur·e·s n’ayant pas de poste permanent, en fonction de leur accès (ou non) à une stabilité professionnelle et à un revenu suffisant. Les différents profils présentés ne visent pas à positionner le corps professoral en des rapports antagonistes, mais plutôt à signaler les écueils de certaines formes de contrat de travail du système collégial.

La professeure à statut précaire à temps complet au secteur régulier

Cela fait déjà dix ans qu’Elnaz enseigne au même cégep, en politique. Depuis six ans, sa trajectoire professionnelle s’est stabilisée. Chaque session, elle obtient une charge d’enseignement à temps complet. En plus de lui offrir une paix d’esprit, sa situation professionnelle lui a permis de réaliser certains projets avec sa compagne de vie, dont l’achat récent d’une demeure et l’agrandissement de leur famille.

Malgré la sécurité dont elle a bénéficié ces dernières années, Elnaz vient cependant d’apprendre que ses conditions de travail seraient modifiées à la prochaine session. En effet, en raison d’une baisse de la population étudiante et des récentes compressions budgétaires, un collègue d’un autre cégep a malheureusement été mis en disponibilité. Ainsi, se retrouvant sans charge dans son propre cégep, il risque de donner les cours qui, autrement, auraient été pourvus par Elnaz. Par conséquent, cette dernière n’obtiendra peut-être pas un statut à temps complet, et ce, pour une durée indéterminée.

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