LA VIE COÛTE CHER : IL FAUT UNE RÉFORME DE L’ASSURANCE-EMPLOI

Communiqué de presse

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) lance une campagne sous le thème « La vie coûte cher: Il faut une réforme de l’assurance-emploi ». Dans une série de publicités, nous nous demandons si le gouvernement Trudeau s’aligne sur les Conservateurs en abandonnant la réforme de l’assurance-emploi, qu’il a maintes fois promise, et en laissant Service Canada s’acharner sur les citoyens et citoyennes.

« Alors que les prix grimpent, que 54% des Canadien-ne-s vivent d’une paie à l’autre, le gouvernement Trudeau renie son propre engagement et abandonne la réforme de l’assurance-emploi », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Après avoir mené plusieurs rondes de consultations en 2021 et 2022 sur la réforme de l’assurance-emploi, il a ensuite indiqué que la mise en place de celle-ci aurait lieu à l’été 2022. Mais il n’y a rien eu. Rien. Après, on nous a parlé de l’automne 2022, pour reporter la décision à décembre, et à février 2023 et finalement au budget de mars 2023. Puis, plus rien. Silence radio. Rien. Est-ce que le gouvernement Trudeau cède face à Pierre Poilievre et accepte l’austérité conservatrice ? ».

De plus, sous l’administration Trudeau, Service Canada croule sous de longs délais administratifs et commence maintenant à s’en prendre aux citoyens et citoyennes.

« Service Canada, c’est la maison des fous : la crise des passeports, celle des délais administratifs à l’assurance-emploi, des problèmes de toutes sortes dans l’organisation. Maintenant, cet appareil cherche à exclure des prestataires, à faire des économies sur le dos des plus précaires en ayant recourt à des stratagèmes de profilage », a poursuivi le porte-parole. « Là encore, on est en droit de se demander si le gouvernement Trudeau choisit de s’aligner sur les politiques néfastes des Conservateurs ».

Comme si ce n’était pas assez, Service Canada refuse dorénavant de communiquer aux groupes de défense des chômeurs et chômeuses des informations essentielles des dossiers pour lesquels ils sont pourtant représentant-e-s en bonne et due forme. En d’autres mots, comme représentant-e-s, nous n’avons plus accès à la preuve au dossier.

« Chrystia Freeland déposera demain son Énoncé économique de l’automne. Bien qu’on aimerait se tromper, il n’y aura rien sur la réforme de l’assurance-emploi. Ainsi, notre message pour les membres du gouvernement demeure celui-ci: vous devriez être gênés! », a conclu Pierre Céré.

Page web de la campagne : www.lecnc.com/rien

« PAS DE RETOUR EN ARRIÈRE : UNE ASSURANCE-EMPLOI POUR VRAI » DEMANDE LE CONSEIL NATIONAL DES CHÔMEURS ET CHÔMEUSES

Communiqué de presse

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) s’invite dans la campagne électorale, en réclamant une réforme permanente et en profondeur du programme d’assurance-emploi, de façon à assurer de meilleures protections pour le monde du travail.

Le slogan du CNC, « PAS DE RETOUR EN ARRIÈRE! : UNE ASSURANCE-EMPLOI POUR VRAI » sera notamment destiné aux partis fédéraux, tout en cherchant à sensibiliser la population.

Pour mener à bien cette campagne, le CNC s’est inscrit comme « tiers » auprès d’Élections Canada, et il déploiera sur l’ensemble du territoire québécois, une large panoplie d’outils de communication et de publicité, dont une pancarte de type électoral, des capsules vidéo thématiques et une campagne de publicité dans les journaux.

En conférence de presse, Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC), fut rejoint par Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), Anne Trudel, présidente du Conseil québécois du théâtre, ainsi que par Julie Brassard du Mouvement Action-Chômage de Charlevoix (MACC).

« Depuis le début de la crise, le gouvernement fédéral a mis en place d’importants programmes de soutien du revenu et des assouplissements à l’assurance-emploi. Cependant, ces mesures demeurent temporaires. Malgré l’annonce d’une réforme et la tenue de consultations, rien n’est assuré. Il nous paraît impensable que l’on puisse même considérer retourner en arrière, vers un programme d’assurance-emploi défaillant et mal en point, celui que nous connaissons depuis les années 1990. Notre message est simple : Il faut agir et réparer le filet social, pour vrai, et réformer l’assurance-emploi! » – Pierre Céré

« Le gouvernement a constaté les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés, et a mis en place, à l’assurance-emploi, une norme d’admissibilité de 420 heures, ce que nous demandions depuis longtemps et pour tout le monde, parce que cela a du sens et parce que cela répond aux besoins des Premières Nations. De nombreux changements permanents doivent intervenir dans ce programme social pour qu’il puisse jouer le rôle qui est le sien, soit d’assurer un revenu de remplacement face au chômage. Le temps du changement est arrivé. » – Ghislain Picard

« Au sens même de la loi d’assurance-emploi, 15% de la population active est présentement sans aucune protection face au chômage, soit près de 3 millions de personnes. L’élargissement du programme d’assurance-emploi au monde du travail autonome est un enjeu fondamental qui va se décider au cours des prochains mois. C’est une mesure cruciale pour le secteur culturel, pour les artistes et artisans. Nous l’avons vu lors de la dernière année. Le Canada doit suivre la voie tracée par nombre de pays développés et inclure les travailleurs et travailleuses autonomes à son programme d’assurance-emploi. » – Anne Trudel

« Tous les travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière s’attendent à beaucoup de la réforme annoncée. Il est temps de permettre à ces travailleurs qui se donnent corps et âme pendant toute une saison de fou d’avoir le droit de vivre de façon décente. Et pour que ça arrive, il doit y avoir une réforme globale qui tienne compte de cette réalité. » – Julie Brassard

Le CNC présente deux revendications principales :

  • L’élargissement de la couverture, vers des secteurs du monde du travail qui en sont présentement écartés, au premier chef le monde du travail autonome, mais aussi ceux et celles qui sont mal protégés : travailleurs et travailleuses à temps partiel et saisonniers, ainsi que les communautés autochtones. Élargir la couverture, c’est aussi assouplir les trop graves sanctions rattachées aux raisons de fin d’emploi présentement jugées invalides. En dehors des mesures temporaires de crise, un demandeur sur 4, qui a travaillé et cotisé au régime au cours de la dernière année, est refusé en raison de ces sanctions.
  • L’amélioration des protections, c’est à dire relever le taux et la période de prestations, modifier la méthode de calcul, et chercher à simplifier l’application de ce programme par l’instauration de règles universelles plus simples, car ce programme est devenu inutilement complexe.

Une solide campagne publique :

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) mènera campagne pendant toute la période électorale et ce, dans toutes les régions du Québec, appuyé par des milliers de pancartes et autres outils publicitaires, dans les médias imprimés et numériques.

Notamment, le CNC a mis en ligne des capsules vidéo mettant en vedette Alain Deneault, Stanley Péan, Katsitsentha Diabo, Lorraine Pintal, Marie-Ève Patry et Pierre Céré. Ces capsules sont disponibles sur la page web de la campagne, au www.lecnc.com/vrai

En vrac :

  • Au cours de la dernière année, le CNC a recueilli l’appui de plus de 270 municipalités, élu.e.s (fédéraux, provinciaux et municipaux), syndicats, organismes communautaires et sociaux et autres représentants de la société civile à la Résolution AE-21, réclamant que le gouvernement fédéral utilise les mesures temporaires comme point de départ pour mettre en place une réforme permanente de l’assurance-emploi assurant un accès juste, universel et adapté aux nouvelles réalités du monde du travail (www.lecnc.com/ae-21/)
  • Le CNC est l’expression et la force organisées du rassemblement de groupes œuvrant à la défense et à la promotion des droits des chômeurs et chômeuses, et plus largement des travailleurs et travailleuses avec ou sans emploi.

MAINTENANT. UN VRAI PROGRAMME D’ASSURANCE-EMPLOI.

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) lance une série de publicités dans plusieurs grands quotidiens francophones et anglophones et en ligne demandant que le gouvernement fédéral mette en place une réforme permanente et durable de l’assurance-emploi.

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses fédère ainsi l’opinion de plus de 250 organisations, syndicats, municipalités, parlementaires d’un océan à l’autre et représentant.e.s de la société civile qui ont appuyé la Résolution AE-21, demandant « Que le gouvernement fédéral utilise les mesures temporaires comme point de départ pour mettre en place une réforme permanente de l’assurance-emploi assurant un accès juste, universel et adapté aux nouvelles réalités du monde du travail. »

« Il faut agir, maintenant », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Le gouvernement s’est engagé, à plusieurs reprises, à renouveler le programme d’assurance-emploi, couvrant entre autres les travailleurs et travailleuses autonomes ».

« Il ne faut pas attendre, le gouvernement connaît les problèmes qu’il faut corriger et possède tous les leviers pour y arriver : il l’a déjà fait de manière temporaire pour répondre à la crise économique et sanitaire actuelle. Il n’y a pas démonstration plus claire qu’une réforme permanente est possible et nécessaire, pour régime plus juste, plus accessible et mieux adapté aux nouvelles réalités », a continué Pierre Céré.

« Avec l’appui massif de la société civile envers la Résolution AE-21, nous avons la preuve de la force du consensus citoyen autour d’un véritable régime d’assurance-emploi du 21e siècle. On sait que c’est possible de réussir! », a conclu le porte-parole.

Rappelons que le CNC a mis en ligne une section spéciale de son site web d’informations sur les programmes de soutien du revenu, mise à jour régulièrement : www.lecnc.com/covid-19-coronavirus

Pour la liste complète des appuis de la Résolution AE-21 et pour savoir comment votre organisation peut l’appuyer: www.lecnc.com/ae-21

RÉSOLUTION AE-21 : UN APPEL À LA SOCIÉTÉ CIVILE POUR UN FILET SOCIAL REPENSÉ ET DURABLE

Communiqué de presse

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) et ses groupes locaux et régionaux lancent une campagne d’envergure, prenant la forme d’un appel à la société civile dans son ensemble afin d’adopter la Résolution AE-21 :

« Que le gouvernement fédéral utilise les mesures temporaires comme point de départ pour mettre en place une réforme permanente de l’assurance-emploi assurant un accès juste, universel et adapté aux nouvelles réalités du monde du travail. »

« Le programme d’assurance-emploi doit être revu en profondeur et modernisé, de façon à mieux refléter les réalités diverses de l’emploi, et en mesure, le cas échéant, d’affronter de nouvelles crises », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Ensemble, démontrons la force de la solidarité et du consensus citoyen autour d’un véritable régime d’assurance-emploi du 21e siècle ».

Les organismes de tous les horizons, les acteurs communautaires et syndicaux, le monde entrepreneurial, les municipalités et autres autorités locales et régionales, les partis et organisations politiques et les autres composantes de la société civile sont invités à appuyer cette résolution et à envoyer une copie signée au Conseil national des chômeurs et chômeuses. Un argumentaire détaillé est également disponible.

 « Le premier ministre du Canada a réitéré à plusieurs reprises sa volonté de doter le pays d’un programme d’assurance-emploi du 21e siècle, couvrant les travailleurs et travailleuses autonomes. Il ne faut pas attendre! », a continué Pierre Céré. « Il est impensable que ces mesures demeurent à caractère temporaire, et qu’au mois de septembre 2021, on revienne à la case départ, à ce que c’était avant. Il faut réfléchir au caractère permanent de ces réformes, élargir la couverture et se doter d’un régime plus juste! », a conclu le porte-parole.

Rappelons que le CNC a mis en ligne une section spéciale de son site web d’informations sur les programmes de soutien du revenu, mise à jour régulièrement : www.lecnc.com/covid-19-coronavirus

IL FAUT REPENSER LE FILET SOCIAL – UNE NOUVELLE CAMPAGNE DU CONSEIL NATIONAL DES CHÔMEURS ET CHÔMEUSES, DES PROPOSITIONS DE CHANGEMENTS ET UNE SÉRIE DE TÉMOIGNAGES ÉLOQUENTS

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) lance la campagne « Il faut repenser le filet social ».

Dans le cadre de cette campagne, le CNC met en ligne six capsules vidéo offrant la réflexion de sept personnalités publiques de différents horizons sur la nécessité de repenser le filet social, dans le contexte de la crise sanitaire et économique, et pour la suite. Les participant.e.s sont :

  • Éric Pineault, Professeur à l’Institut des sciences de l’environnement et au département de sociologie, UQÀM
  • Francine Pelletier, Journaliste et documentariste
  • Ghislain Picard, Chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec-Labrador (APNQL), et Katsitsentha Diabo de la Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec (CDRHPNQ)
  • Stanley Péan, Écrivain et animateur
  • Lorraine Pintal, Directrice artistique et générale du Théâtre du Nouveau Monde (TNM)
  • Lyne Robert, Autrice, télévision/scène

« La grave crise économique de 2020, provoquée par la crise sanitaire de la COVID-19, a mis en lumière les failles de notre filet social d’assurance-chômage. Ce programme doit être revu en profondeur et modernisé, de façon à mieux refléter les réalités diverses de l’emploi, et en mesure, le cas échéant, d’affronter de nouvelles crises », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC.

Ainsi, le Conseil national des chômeurs et chômeuses a également souhaité exprimer ses propositions de changements en produisant un programme mis à jour : Assurance-chômage : Il faut repenser le filet social, un document disponible en format papier et numérique, à consulter et partager!

« C’est un appel au public et au gouvernement à soutenir et mettre en place un régime plus juste, plus simple et déjudiciarisé. Le mot d’ordre est le suivant : Personne ne doit être laissé de côté! », a continué Pierre Céré.

« La crise économique des années 1930 a mené à la création de l’assurance-chômage au début des années 1940. La Seconde Guerre mondiale a conduit le Québec et le Canada à bâtir leur modèle de société et leur filet social. Nous sommes à l’un de ces moments historiques. Nous saluons les mesures de crise  mises en place par le gouvernement pour une durée d’un an. Pour autant, cela doit aussi nous inspirer à aller plus loin, réfléchir à l’après-crise, et complètement repenser notre filet social, comme nous y invitent les personnalités des capsules vidéo. C’est l’invitation que lance le Conseil national des chômeurs et chômeuses aux décideurs : Marquons l’histoire! », a conclu le porte-parole.

Mesures assouplies pour l’assurance-emploi

Depuis le 9 août 2020, il est possible de se qualifier aux prestations d’assurance-emploi avec le minimum d’heures de travail requises, soit 420 heures.

En effet, le gouvernement fédéral a imposé un taux de chômage artificiel de 13,1% et ce, pour toutes les régions administratives du Canada. Les régions qui connaissent un taux de chômage plus élevé que 13,1% demeurent avec les paramètres de leur taux de chômage.

Cette mesure vise à transférer progressivement les chômeurs et chômeuses prestataires de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) vers l’assurance-emploi. Cette dernière prestation de PCU était effectivement prévue pour un maximum 24 semaines, devant se terminer au plus tard le 3 octobre 2020, souvent avant, selon les périodes en cause.

Pour en savoir plus, visitez la page dédiée à cette mesure sur la section spéciale du site du CNC

LE SOUTIEN DOIT CONTINUER, DIT LE CONSEIL NATIONAL DES CHÔMEURS ET CHÔMEUSES

Communiqué de presse

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) invite le gouvernement fédéral à prolonger la Prestation canadienne d’urgence (PCU) pour ceux et celles qui n’ont pas accès à l’assurance-emploi. 

« Dans les prochaines semaines, un bon nombre de travailleurs et travailleuses sans-emploi vont arriver à la fin du maximum de 16 semaines de la PCU », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. 

« Si plusieurs conservent leur droit à l’assurance-emploi après la période de PCU, un nombre considérable d’autres, notamment les travailleurs et travailleuses autonomes, ou issus du secteur culturel et des industries saisonnières, n’y ont pas droit et se retrouvent sans rien. Ne laissons pas ces centaines de milliers de personnes tomber dans le noir! » 

 « On ne peut pas laisser une mesure d’urgence comme la PCU expirer alors que la situation d’urgence n’est toujours pas résorbée et que la crise économique demeure aigue », a-t-il continué. 

En conclusion, le CNC appelle également le gouvernement du Québec à réfléchir sur le rôle qu’il pourrait jouer dans les programmes de revenu de remplacement, et sa contribution nécessaire au secteur des arts et de la culture. 

Rappelons que le CNC a mis en ligne une section spéciale de son site web d’informations sur les arrêts de travail, l’assurance-emploi et les programmes spéciaux, dont la Prestation canadienne d’urgence (PCU) : www.lecnc.com/covid-19-coronavirus

Demande de Services – Service Canada

Le centre d’appel de l’assurance-emploi continue d’être débordé et n’est pas en mesure de répondre à la demande actuelle.

C’est pourquoi Service Canada met maintenant à la disposition du public un système temporaire de « Demande de service en ligne ». Si vous avez un problème avec votre dossier à l’assurance-emploi, remplissez la demande en vous rendant au lien suivant: https://sr-ds.powerappsportals.com/caseintakefr/

Le lien est également disponible dans la section « Outils » du site du CNC.

Un agent vous recontactera dans les deux jours du dépôt de votre demande, afin de régler la situation.

Crise de la COVID-19: Annonce de la Prestation canadienne d’urgence (PCU)

MISE EN GARDE
Les informations qui suivent représentent notre compréhension du nouveau programme (Prestation canadienne d’urgence) annoncé le 25 mars 2020 par le gouvernement canadien. Il pourrait y avoir de nouveaux ajustements dans les prochaines heures ou dans les prochains jours.

Le gouvernement fédéral a fait une nouvelle annonce quant aux mesures de soutien d’urgence concernant les mises à pied temporaires et le manque de travail causé par la crise de la COVID-19. En effet, les deux programmes annoncés le 18 mars dernier, soit l’allocation de soutien d’urgence et l’allocation de soins d’urgence, sont remplacés par un seul programme : la PRESTATION CANADIENNE D’URGENCE (PCU).

La demande à cette « Prestation canadienne d’urgence » se fera en ligne, par l’intermédiaire de Mon dossier ARC et de Mon dossier Service Canada. Le gouvernement fédéral a annoncé qu’il sera possible de présenter une demande à partir du 6 avril. Nous suivons toutefois la situation quotidiennement, puisque cette date est sujette à être devancée. Le gouvernement fédéral s’attend à ce qu’un premier versement soit versé dans les 10 jours suivant le dépôt d’une demande.

Prestation canadienne d’urgence – Explications

  • La « prestation canadienne d’urgence » s’applique à tout-e travailleur-euse (incluant les travailleurs-euses autonomes), âgé.e.s d’au moins 15 ans, qui a eu un revenu brut d’au moins 5000$ dans l’année précédant sa demande de « prestations canadienne d’urgence », sous forme de salaire ou de contrat de travail. Est considéré aussi comme un revenu toute prestation en provenance de l’assurance-emploi ou du RQAP.
  • Le travailleur et la travailleuse visé.e a cessé d’exercer son emploi — ou d’exécuter un travail pour son compte — pour des raisons liées à la COVID-19, pendant au moins 14 jours consécutifs compris dans la période de quatre semaines pour laquelle il demande cette prestation.
  • La personne qui reçoit déjà des prestations d’assurance-emploi (débutées avant le 15 mars 2020) devra terminer ses prestations avant, le cas échéant, de pouvoir demander la « prestation canadienne d’urgence ».
  • La « prestations canadienne d’urgence » est de 2000$ par mois, un montant qui sera imposable, et qui sera versé pour un maximum de 4 mois. La prise d’effet de cette mesure est fixée au 15 mars 2020 (et sa fin est prévue pour le 3 octobre 2020). La demande sera valide pour un mois, et elle devra être renouvelée à chaque mois pour lequel le travailleur et la travailleuse serait admissible.

IMPORTANT
POUR LES PERSONNES AYANT DÉJÀ DÉPOSÉ UNE DEMANDE D’ASSURANCE-EMPLOI EN DATE DU 15 MARS 2020 OU SUR LE POINT DE LA DÉPOSER

Si, en date du 15 mars 2020, vous avez déjà déposé une demande d’assurance-emploi, votre demande sera automatiquement transférée vers le programme de « prestation canadienne d’urgence » (PCU). Vous n’avez aucun ajustement à faire à ce sujet! Vous recevrez le montant statutaire de 2000$ par mois (renouvelable à chaque mois). Toutes les demandes reçus en date d’aujourd’hui et d’ici à ce que le programme de « prestation canadienne d’urgence » soit mis en ligne seront ainsi transférées.

Après cette période couverte par la « prestation canadienne d’urgence », si vous êtes toujours en situation de chômage, vous pourrez alors déposer ou réactiver votre demande d’assurance-emploi, sans que la période PCU ne vienne affecter votre droit aux prestations d’assurance-emploi.


IMPORTANT
POUR LES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DES SECTEURS SAISONNIERS ET LES BÉNÉFICIAIRES DU RÉGIME QUÉBÉCOIS D’ASSURANCE PARENTALE (RQAP)

Nous comprenons de cette nouvelle prestation que les travailleurs et travailleuses des secteurs saisonniers qui arrivent donc en fin de prestations d’assurance-emploi, ainsi que les nouveaux parents en fin de RQAP, et sans retour au travail dû à la crise du COVID-19, AURONT DROIT À CETTE PRESTATION D’URGENCE. Ils/elles pourront y appliquer quand leurs semaines de prestations d’assurance-emploi ou de RQAP seront épuisées, et selon les modalités expliquées plus haut.


Nous vous tiendrons au courant des mises à jour, et autres précisions attendues.

Pour plus d’informations, visitez la section spéciale du site web du CNC, et n’hésitez pas à communiquer avec l’un des groupes membres du CNC.

COVID-19: RÉACTION DU CONSEIL NATIONAL DES CHÔMEURS ET CHÔMEUSES (CNC) AUX ANNONCES FÉDÉRALES EN MATIÈRE D’ASSURANCE-EMPLOI

Communiqué de presse

Montréal, le 18 mars 2020 – Les actions annoncées par le gouvernement fédéral en date d’aujourd’hui répondent essentiellement aux situations de maladie, de confinement et de prise en charge par des citoyens de leurs proches (allocation de soins d’urgence). Ces mesures d’urgence répondent à un véritable besoin, et nous les accueillons positivement, même si elles demeurent fort limitées en termes de périodes couvertes.

Par contre, en ce qui concerne les centaines de milliers de personnes qui perdent présentement leur emploi, la mesure annoncée (allocation de soutien d’urgence) demeure nébuleuse. En effet, le gouvernement fédéral n’a pas été en mesure de préciser les modalités de ce nouveau programme et reporte à plus tard les détails de ces mesures de soutien. Ce n’est pas normal, alors que les mises à pied se multiplient partout à travers le pays, et dans tous les secteurs. Du jamais vu depuis le Grande Crise des années 1930.

De plus, nous déplorons l’absence complète de mesures visant le secteur saisonnier de notre économie. Les gens sont extrêmement inquiets, et le gouvernement fédéral ne fait rien pour rassurer ces centaines de milliers de personnes.

Notre constat est clair : face à une crise d’une telle ampleur, le gouvernement fédéral doit réagir à la hauteur des besoins exprimés, et il ne le fait pas. Les mesures devraient être claires, simples, universelles, et faciles, donc, de compréhension par les citoyens, et d’application par les fonctionnaires de l’État. En la matière, la mesure annoncée par le gouvernement du Québec plus tôt cette semaine, le PATT (Programme d’aide temporaire aux travailleurs), est un modèle à suivre.

Depuis la semaine dernière, les groupes membres du CNC sont submergés d’appels de travailleurs-euses et d’employeurs, préoccupés sinon anxieux, devant la situation. Les travailleurs-euses méritent mieux que des demi-mesures, exprimées avec des demi-mots!

Au gouvernement fédéral nous disons : agissez clairement, agissez rapidement.

Vous pouvez visiter notre section donnant la marche à suivre dans le cas d’arrêts de travail dans le contexte de la COVID-19