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COMMUNIQUÉ DE PRESSE LE CNC SALUE L’ÉLARGISSEMENT DE LA PRESTATION CANADIENNE D’URGENCE Montréal, le 15 avril 2020 – Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) salue les assouplissements des critères d’admissibilité de la Prestation canadienne d’urgence (PCU), annoncés aujourd’hui par le gouvernement fédéral, notamment : • aux travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière; • à ceux et celles qui ont épuisé leurs prestations d’assurance-emploi; • ainsi qu’aux travailleurs et travailleuses qui maintiennent un lien d’emploi et gagnent moins de 1000$ par mois. « Des centaines de milliers de personnes viennent de pousser un long soupir de soulagement », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Il n’était pas concevable que les saisonniers ou les travailleurs et travailleuses qui conservent un lien d’emploi ne puissent obtenir l’aide d’urgence en cette période de crise sans précédent : on vient de recoudre plusieurs mailles du filet ». Le CNC appelle maintenant le gouvernement à accroître son personnel affecté au service téléphonique de l’assurance-emploi (Service Canada) afin de répondre à la forte demande. Rappelons que le CNC a mis en ligne une section spéciale de son site web d’informations sur les arrêts de travail, l’assurance-emploi et les programmes spéciaux, dont la Prestation canadienne d’urgence (PCU) : www.lecnc.com/covid-19-coronavirus -30- Source : Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) Informations : Pierre Céré, porte-parole, cell. : 514-606-4074 Courriel : cnc@lecnc.com

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE PRESTATION CANADIENNE D’URGENCE : IL NE DOIT PAS Y AVOIR D’EXCLUS LES TRAVAILLEURS ET LES TRAVAILLEUSES N’ONT PAS BESOIN D’UN STRESS ADDITIONNEL Montréal, le 6 avril 2020 – Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) reconnait la Prestation canadienne d’urgence (PCU) comme une nouvelle couche au filet social canadien en temps de crise économique majeure. Il nous apparaît important de souligner le caractère universel souhaité pour ce programme, de même que le désir de simplifier son accès et de garantir un revenu décent, moyennant l’atteinte d’un certain revenu. Toutefois, comme dans tout filet de cette nature, des trous apparaissent et nombreux sont ceux et celles qui risquent d’y tomber. Ainsi, nous comprenons que les centaines de milliers de travailleur.se.s dans les situations suivantes seront exclues de la PCU : 1. Travailleur.se.s à temps partiel, qui ont eu une réduction de leurs temps de travail et dont l’employeur maintient unilatéralement un minimum de lien d’emploi rémunéré; 2. Travailleur.se.s qui ont quitté leur emploi par crainte pour leur sécurité ou pour celle d’un.e proche vulnérable avec qui ils/elles vivent; 3. Les prestataires du RQAP, ainsi que ceux et celles recevant des indemnisations d’un régime provincial (SAAQ, CNESST, IVAC) ou d’une assurance privée, qui arrivent à la fin de leur période de prestations/indemnisations, mais qui n’ont pas recommencé à travailler dû à la crise; 4. Les travailleur.se.s saisonnier.e.s qui ont terminé leur prestations d’assurance-emploi, mais ne peuvent pas recommencer à travailler dû au report, ou même à l’annulation de la saison de travail. « On avait fait comprendre aux travailleurs et travailleuses saisonniers qu’ils auraient droit à la PCU : maintenant que devront-ils faire? Pas d’assurance-emploi, pas de PCU, pas de travail. Il faut régler la situation au plus vite… Au plus vite ! » a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. Pour répondre à la situation, le CNC invite le gouvernement, dans les plus brefs délais, à corriger les situations exprimées ci-dessus, de façon à donner accès à la PCU. Pour ce qui est des saisonnier.e.s, et pour tous ceux et celles qui terminent présentement leurs prestations d’assurance-emploi, le CNC invite la Ministre responsable de l’assurance-emploi, Carla Qualtrough, soit à donner accès à la PCU, soit à prolonger la période de prestations d’assurance-emploi pour tous et toutes, et pour cette même période de 16 semaines, prenant effet le 15 mars 2020. Il faut éviter de laisser tomber des centaines de milliers de travailleur.se.s, qui n’ont pas besoin d’un stress additionnel en cette période de crise sans précédent. Rappelons qu’environ 240 000 prestataires d’assurance-emploi au Québec et dans les provinces atlantiques sont des saisonnier.e.s. Le CNC a mis en ligne une section spéciale de son site web d’informations sur les arrêts de travail, l’assurance-emploi et les programmes spéciaux, dont la Prestation canadienne d’urgence (PCU), disponible au www.lecnc.com/covid-19-coronavirus -30- Source : Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) Informations : Pierre Céré, porte-parole, cell. : 514-606-4074 Courriel : cnc@lecnc.com

Crise de la COVID-19: Annonce de la Prestation canadienne d’urgence (PCU)

MISE EN GARDE
Les informations qui suivent représentent notre compréhension du nouveau programme (Prestation canadienne d’urgence) annoncé le 25 mars 2020 par le gouvernement canadien. Il pourrait y avoir de nouveaux ajustements dans les prochaines heures ou dans les prochains jours.

Le gouvernement fédéral a fait une nouvelle annonce quant aux mesures de soutien d’urgence concernant les mises à pied temporaires et le manque de travail causé par la crise de la COVID-19. En effet, les deux programmes annoncés le 18 mars dernier, soit l’allocation de soutien d’urgence et l’allocation de soins d’urgence, sont remplacés par un seul programme : la PRESTATION CANADIENNE D’URGENCE (PCU).

La demande à cette « Prestation canadienne d’urgence » se fera en ligne, par l’intermédiaire de Mon dossier ARC et de Mon dossier Service Canada. Le gouvernement fédéral a annoncé qu’il sera possible de présenter une demande à partir du 6 avril. Nous suivons toutefois la situation quotidiennement, puisque cette date est sujette à être devancée. Le gouvernement fédéral s’attend à ce qu’un premier versement soit versé dans les 10 jours suivant le dépôt d’une demande.

Prestation canadienne d’urgence – Explications

  • La « prestation canadienne d’urgence » s’applique à tout-e travailleur-euse (incluant les travailleurs-euses autonomes), âgé.e.s d’au moins 15 ans, qui a eu un revenu brut d’au moins 5000$ dans l’année précédant sa demande de « prestations canadienne d’urgence », sous forme de salaire ou de contrat de travail. Est considéré aussi comme un revenu toute prestation en provenance de l’assurance-emploi ou du RQAP.
  • Le travailleur et la travailleuse visé.e a cessé d’exercer son emploi — ou d’exécuter un travail pour son compte — pour des raisons liées à la COVID-19, pendant au moins 14 jours consécutifs compris dans la période de quatre semaines pour laquelle il demande cette prestation.
  • La personne qui reçoit déjà des prestations d’assurance-emploi (débutées avant le 15 mars 2020) devra terminer ses prestations avant, le cas échéant, de pouvoir demander la « prestation canadienne d’urgence ».
  • La « prestations canadienne d’urgence » est de 2000$ par mois, un montant qui sera imposable, et qui sera versé pour un maximum de 4 mois. La prise d’effet de cette mesure est fixée au 15 mars 2020 (et sa fin est prévue pour le 3 octobre 2020). La demande sera valide pour un mois, et elle devra être renouvelée à chaque mois pour lequel le travailleur et la travailleuse serait admissible.

IMPORTANT
POUR LES PERSONNES AYANT DÉJÀ DÉPOSÉ UNE DEMANDE D’ASSURANCE-EMPLOI EN DATE DU 15 MARS 2020 OU SUR LE POINT DE LA DÉPOSER

Si, en date du 15 mars 2020, vous avez déjà déposé une demande d’assurance-emploi, votre demande sera automatiquement transférée vers le programme de « prestation canadienne d’urgence » (PCU). Vous n’avez aucun ajustement à faire à ce sujet! Vous recevrez le montant statutaire de 2000$ par mois (renouvelable à chaque mois). Toutes les demandes reçus en date d’aujourd’hui et d’ici à ce que le programme de « prestation canadienne d’urgence » soit mis en ligne seront ainsi transférées.

Après cette période couverte par la « prestation canadienne d’urgence », si vous êtes toujours en situation de chômage, vous pourrez alors déposer ou réactiver votre demande d’assurance-emploi, sans que la période PCU ne vienne affecter votre droit aux prestations d’assurance-emploi.


IMPORTANT
POUR LES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DES SECTEURS SAISONNIERS ET LES BÉNÉFICIAIRES DU RÉGIME QUÉBÉCOIS D’ASSURANCE PARENTALE (RQAP)

Nous comprenons de cette nouvelle prestation que les travailleurs et travailleuses des secteurs saisonniers qui arrivent donc en fin de prestations d’assurance-emploi, ainsi que les nouveaux parents en fin de RQAP, et sans retour au travail dû à la crise du COVID-19, AURONT DROIT À CETTE PRESTATION D’URGENCE. Ils/elles pourront y appliquer quand leurs semaines de prestations d’assurance-emploi ou de RQAP seront épuisées, et selon les modalités expliquées plus haut.


Nous vous tiendrons au courant des mises à jour, et autres précisions attendues.

Pour plus d’informations, visitez la section spéciale du site web du CNC, et n’hésitez pas à communiquer avec l’un des groupes membres du CNC.

COVID-19: RÉACTION DU CONSEIL NATIONAL DES CHÔMEURS ET CHÔMEUSES (CNC) AUX ANNONCES FÉDÉRALES EN MATIÈRE D’ASSURANCE-EMPLOI

Communiqué de presse

Montréal, le 18 mars 2020 – Les actions annoncées par le gouvernement fédéral en date d’aujourd’hui répondent essentiellement aux situations de maladie, de confinement et de prise en charge par des citoyens de leurs proches (allocation de soins d’urgence). Ces mesures d’urgence répondent à un véritable besoin, et nous les accueillons positivement, même si elles demeurent fort limitées en termes de périodes couvertes.

Par contre, en ce qui concerne les centaines de milliers de personnes qui perdent présentement leur emploi, la mesure annoncée (allocation de soutien d’urgence) demeure nébuleuse. En effet, le gouvernement fédéral n’a pas été en mesure de préciser les modalités de ce nouveau programme et reporte à plus tard les détails de ces mesures de soutien. Ce n’est pas normal, alors que les mises à pied se multiplient partout à travers le pays, et dans tous les secteurs. Du jamais vu depuis le Grande Crise des années 1930.

De plus, nous déplorons l’absence complète de mesures visant le secteur saisonnier de notre économie. Les gens sont extrêmement inquiets, et le gouvernement fédéral ne fait rien pour rassurer ces centaines de milliers de personnes.

Notre constat est clair : face à une crise d’une telle ampleur, le gouvernement fédéral doit réagir à la hauteur des besoins exprimés, et il ne le fait pas. Les mesures devraient être claires, simples, universelles, et faciles, donc, de compréhension par les citoyens, et d’application par les fonctionnaires de l’État. En la matière, la mesure annoncée par le gouvernement du Québec plus tôt cette semaine, le PATT (Programme d’aide temporaire aux travailleurs), est un modèle à suivre.

Depuis la semaine dernière, les groupes membres du CNC sont submergés d’appels de travailleurs-euses et d’employeurs, préoccupés sinon anxieux, devant la situation. Les travailleurs-euses méritent mieux que des demi-mesures, exprimées avec des demi-mots!

Au gouvernement fédéral nous disons : agissez clairement, agissez rapidement.

Vous pouvez visiter notre section donnant la marche à suivre dans le cas d’arrêts de travail dans le contexte de la COVID-19