IL FAUT REPENSER LE FILET SOCIAL – UNE NOUVELLE CAMPAGNE DU CONSEIL NATIONAL DES CHÔMEURS ET CHÔMEUSES, DES PROPOSITIONS DE CHANGEMENTS ET UNE SÉRIE DE TÉMOIGNAGES ÉLOQUENTS

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) lance la campagne « Il faut repenser le filet social ».

Dans le cadre de cette campagne, le CNC met en ligne six capsules vidéo offrant la réflexion de sept personnalités publiques de différents horizons sur la nécessité de repenser le filet social, dans le contexte de la crise sanitaire et économique, et pour la suite. Les participant.e.s sont :

  • Éric Pineault, Professeur à l’Institut des sciences de l’environnement et au département de sociologie, UQÀM
  • Francine Pelletier, Journaliste et documentariste
  • Ghislain Picard, Chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec-Labrador (APNQL), et Katsitsentha Diabo de la Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec (CDRHPNQ)
  • Stanley Péan, Écrivain et animateur
  • Lorraine Pintal, Directrice artistique et générale du Théâtre du Nouveau Monde (TNM)
  • Lyne Robert, Autrice, télévision/scène

« La grave crise économique de 2020, provoquée par la crise sanitaire de la COVID-19, a mis en lumière les failles de notre filet social d’assurance-chômage. Ce programme doit être revu en profondeur et modernisé, de façon à mieux refléter les réalités diverses de l’emploi, et en mesure, le cas échéant, d’affronter de nouvelles crises », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC.

Ainsi, le Conseil national des chômeurs et chômeuses a également souhaité exprimer ses propositions de changements en produisant un programme mis à jour : Assurance-chômage : Il faut repenser le filet social, un document disponible en format papier et numérique, à consulter et partager!

« C’est un appel au public et au gouvernement à soutenir et mettre en place un régime plus juste, plus simple et déjudiciarisé. Le mot d’ordre est le suivant : Personne ne doit être laissé de côté! », a continué Pierre Céré.

« La crise économique des années 1930 a mené à la création de l’assurance-chômage au début des années 1940. La Seconde Guerre mondiale a conduit le Québec et le Canada à bâtir leur modèle de société et leur filet social. Nous sommes à l’un de ces moments historiques. Nous saluons les mesures de crise  mises en place par le gouvernement pour une durée d’un an. Pour autant, cela doit aussi nous inspirer à aller plus loin, réfléchir à l’après-crise, et complètement repenser notre filet social, comme nous y invitent les personnalités des capsules vidéo. C’est l’invitation que lance le Conseil national des chômeurs et chômeuses aux décideurs : Marquons l’histoire! », a conclu le porte-parole.

Mesures assouplies pour l’assurance-emploi

Depuis le 9 août 2020, il est possible de se qualifier aux prestations d’assurance-emploi avec le minimum d’heures de travail requises, soit 420 heures.

En effet, le gouvernement fédéral a imposé un taux de chômage artificiel de 13,1% et ce, pour toutes les régions administratives du Canada. Les régions qui connaissent un taux de chômage plus élevé que 13,1% demeurent avec les paramètres de leur taux de chômage.

Cette mesure vise à transférer progressivement les chômeurs et chômeuses prestataires de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) vers l’assurance-emploi. Cette dernière prestation de PCU était effectivement prévue pour un maximum 24 semaines, devant se terminer au plus tard le 3 octobre 2020, souvent avant, selon les périodes en cause.

Pour en savoir plus, visitez la page dédiée à cette mesure sur la section spéciale du site du CNC