LA VIE COÛTE CHER : IL FAUT UNE RÉFORME DE L’ASSURANCE-EMPLOI

Communiqué de presse

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) lance une campagne sous le thème « La vie coûte cher: Il faut une réforme de l’assurance-emploi ». Dans une série de publicités, nous nous demandons si le gouvernement Trudeau s’aligne sur les Conservateurs en abandonnant la réforme de l’assurance-emploi, qu’il a maintes fois promise, et en laissant Service Canada s’acharner sur les citoyens et citoyennes.

« Alors que les prix grimpent, que 54% des Canadien-ne-s vivent d’une paie à l’autre, le gouvernement Trudeau renie son propre engagement et abandonne la réforme de l’assurance-emploi », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Après avoir mené plusieurs rondes de consultations en 2021 et 2022 sur la réforme de l’assurance-emploi, il a ensuite indiqué que la mise en place de celle-ci aurait lieu à l’été 2022. Mais il n’y a rien eu. Rien. Après, on nous a parlé de l’automne 2022, pour reporter la décision à décembre, et à février 2023 et finalement au budget de mars 2023. Puis, plus rien. Silence radio. Rien. Est-ce que le gouvernement Trudeau cède face à Pierre Poilievre et accepte l’austérité conservatrice ? ».

De plus, sous l’administration Trudeau, Service Canada croule sous de longs délais administratifs et commence maintenant à s’en prendre aux citoyens et citoyennes.

« Service Canada, c’est la maison des fous : la crise des passeports, celle des délais administratifs à l’assurance-emploi, des problèmes de toutes sortes dans l’organisation. Maintenant, cet appareil cherche à exclure des prestataires, à faire des économies sur le dos des plus précaires en ayant recourt à des stratagèmes de profilage », a poursuivi le porte-parole. « Là encore, on est en droit de se demander si le gouvernement Trudeau choisit de s’aligner sur les politiques néfastes des Conservateurs ».

Comme si ce n’était pas assez, Service Canada refuse dorénavant de communiquer aux groupes de défense des chômeurs et chômeuses des informations essentielles des dossiers pour lesquels ils sont pourtant représentant-e-s en bonne et due forme. En d’autres mots, comme représentant-e-s, nous n’avons plus accès à la preuve au dossier.

« Chrystia Freeland déposera demain son Énoncé économique de l’automne. Bien qu’on aimerait se tromper, il n’y aura rien sur la réforme de l’assurance-emploi. Ainsi, notre message pour les membres du gouvernement demeure celui-ci: vous devriez être gênés! », a conclu Pierre Céré.

Page web de la campagne : www.lecnc.com/rien

« PAS DE RETOUR EN ARRIÈRE : UNE ASSURANCE-EMPLOI POUR VRAI » DEMANDE LE CONSEIL NATIONAL DES CHÔMEURS ET CHÔMEUSES

Communiqué de presse

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) s’invite dans la campagne électorale, en réclamant une réforme permanente et en profondeur du programme d’assurance-emploi, de façon à assurer de meilleures protections pour le monde du travail.

Le slogan du CNC, « PAS DE RETOUR EN ARRIÈRE! : UNE ASSURANCE-EMPLOI POUR VRAI » sera notamment destiné aux partis fédéraux, tout en cherchant à sensibiliser la population.

Pour mener à bien cette campagne, le CNC s’est inscrit comme « tiers » auprès d’Élections Canada, et il déploiera sur l’ensemble du territoire québécois, une large panoplie d’outils de communication et de publicité, dont une pancarte de type électoral, des capsules vidéo thématiques et une campagne de publicité dans les journaux.

En conférence de presse, Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC), fut rejoint par Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), Anne Trudel, présidente du Conseil québécois du théâtre, ainsi que par Julie Brassard du Mouvement Action-Chômage de Charlevoix (MACC).

« Depuis le début de la crise, le gouvernement fédéral a mis en place d’importants programmes de soutien du revenu et des assouplissements à l’assurance-emploi. Cependant, ces mesures demeurent temporaires. Malgré l’annonce d’une réforme et la tenue de consultations, rien n’est assuré. Il nous paraît impensable que l’on puisse même considérer retourner en arrière, vers un programme d’assurance-emploi défaillant et mal en point, celui que nous connaissons depuis les années 1990. Notre message est simple : Il faut agir et réparer le filet social, pour vrai, et réformer l’assurance-emploi! » – Pierre Céré

« Le gouvernement a constaté les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés, et a mis en place, à l’assurance-emploi, une norme d’admissibilité de 420 heures, ce que nous demandions depuis longtemps et pour tout le monde, parce que cela a du sens et parce que cela répond aux besoins des Premières Nations. De nombreux changements permanents doivent intervenir dans ce programme social pour qu’il puisse jouer le rôle qui est le sien, soit d’assurer un revenu de remplacement face au chômage. Le temps du changement est arrivé. » – Ghislain Picard

« Au sens même de la loi d’assurance-emploi, 15% de la population active est présentement sans aucune protection face au chômage, soit près de 3 millions de personnes. L’élargissement du programme d’assurance-emploi au monde du travail autonome est un enjeu fondamental qui va se décider au cours des prochains mois. C’est une mesure cruciale pour le secteur culturel, pour les artistes et artisans. Nous l’avons vu lors de la dernière année. Le Canada doit suivre la voie tracée par nombre de pays développés et inclure les travailleurs et travailleuses autonomes à son programme d’assurance-emploi. » – Anne Trudel

« Tous les travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière s’attendent à beaucoup de la réforme annoncée. Il est temps de permettre à ces travailleurs qui se donnent corps et âme pendant toute une saison de fou d’avoir le droit de vivre de façon décente. Et pour que ça arrive, il doit y avoir une réforme globale qui tienne compte de cette réalité. » – Julie Brassard

Le CNC présente deux revendications principales :

  • L’élargissement de la couverture, vers des secteurs du monde du travail qui en sont présentement écartés, au premier chef le monde du travail autonome, mais aussi ceux et celles qui sont mal protégés : travailleurs et travailleuses à temps partiel et saisonniers, ainsi que les communautés autochtones. Élargir la couverture, c’est aussi assouplir les trop graves sanctions rattachées aux raisons de fin d’emploi présentement jugées invalides. En dehors des mesures temporaires de crise, un demandeur sur 4, qui a travaillé et cotisé au régime au cours de la dernière année, est refusé en raison de ces sanctions.
  • L’amélioration des protections, c’est à dire relever le taux et la période de prestations, modifier la méthode de calcul, et chercher à simplifier l’application de ce programme par l’instauration de règles universelles plus simples, car ce programme est devenu inutilement complexe.

Une solide campagne publique :

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) mènera campagne pendant toute la période électorale et ce, dans toutes les régions du Québec, appuyé par des milliers de pancartes et autres outils publicitaires, dans les médias imprimés et numériques.

Notamment, le CNC a mis en ligne des capsules vidéo mettant en vedette Alain Deneault, Stanley Péan, Katsitsentha Diabo, Lorraine Pintal, Marie-Ève Patry et Pierre Céré. Ces capsules sont disponibles sur la page web de la campagne, au www.lecnc.com/vrai

En vrac :

  • Au cours de la dernière année, le CNC a recueilli l’appui de plus de 270 municipalités, élu.e.s (fédéraux, provinciaux et municipaux), syndicats, organismes communautaires et sociaux et autres représentants de la société civile à la Résolution AE-21, réclamant que le gouvernement fédéral utilise les mesures temporaires comme point de départ pour mettre en place une réforme permanente de l’assurance-emploi assurant un accès juste, universel et adapté aux nouvelles réalités du monde du travail (www.lecnc.com/ae-21/)
  • Le CNC est l’expression et la force organisées du rassemblement de groupes œuvrant à la défense et à la promotion des droits des chômeurs et chômeuses, et plus largement des travailleurs et travailleuses avec ou sans emploi.

RÉSOLUTION AE-21 : UN APPEL À LA SOCIÉTÉ CIVILE POUR UN FILET SOCIAL REPENSÉ ET DURABLE

Communiqué de presse

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) et ses groupes locaux et régionaux lancent une campagne d’envergure, prenant la forme d’un appel à la société civile dans son ensemble afin d’adopter la Résolution AE-21 :

« Que le gouvernement fédéral utilise les mesures temporaires comme point de départ pour mettre en place une réforme permanente de l’assurance-emploi assurant un accès juste, universel et adapté aux nouvelles réalités du monde du travail. »

« Le programme d’assurance-emploi doit être revu en profondeur et modernisé, de façon à mieux refléter les réalités diverses de l’emploi, et en mesure, le cas échéant, d’affronter de nouvelles crises », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Ensemble, démontrons la force de la solidarité et du consensus citoyen autour d’un véritable régime d’assurance-emploi du 21e siècle ».

Les organismes de tous les horizons, les acteurs communautaires et syndicaux, le monde entrepreneurial, les municipalités et autres autorités locales et régionales, les partis et organisations politiques et les autres composantes de la société civile sont invités à appuyer cette résolution et à envoyer une copie signée au Conseil national des chômeurs et chômeuses. Un argumentaire détaillé est également disponible.

 « Le premier ministre du Canada a réitéré à plusieurs reprises sa volonté de doter le pays d’un programme d’assurance-emploi du 21e siècle, couvrant les travailleurs et travailleuses autonomes. Il ne faut pas attendre! », a continué Pierre Céré. « Il est impensable que ces mesures demeurent à caractère temporaire, et qu’au mois de septembre 2021, on revienne à la case départ, à ce que c’était avant. Il faut réfléchir au caractère permanent de ces réformes, élargir la couverture et se doter d’un régime plus juste! », a conclu le porte-parole.

Rappelons que le CNC a mis en ligne une section spéciale de son site web d’informations sur les programmes de soutien du revenu, mise à jour régulièrement : www.lecnc.com/covid-19-coronavirus

LE REGROUPEMENT DES SANS-EMPLOI DE L’OUTAOUAIS (ReSO) VOIT LE JOUR!

Communiqué de presse

Le Regroupement des Sans-Emploi de l’Outaouais (ReSO) voit le jour! Organisme de défense des droits des travailleurs et travailleuses en chômage de la région de l’Outaouais, le ReSO milite pour l’établissement d’un régime d’assurance-chômage juste et d’accès universel. 

Dans un premier temps, nous allons commencer par relayer et distribuer les outils d’information, et militer pour des changements pour soutenir les travailleurs et travailleuses », ont déclaré Jordan Larochelle et Marc Sarazin, membres fondateurs du ReSO.

Le ReSO est également devenu membre du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC), regroupement national des organismes locaux et régionaux, et s’est doté d’un site web (www.lecnc.com/outaouais) et d’une page Facebook (www.facebook.com/ReSOutaouais). Ces plateformes permettent dès maintenant aux citoyens et citoyennes d’obtenir de l’information sur l’assurance-emploi et les mesures de soutien actuelles, et de se mobiliser pour que la réforme temporaire de l’assurance-emploi devienne permanente, pour un régime plus juste, plus accessible et adapté aux réalités des travailleurs et travailleuses. 

L’organisme compte déjà sur l’appui de nombreux acteurs de la société civile de la région, notamment au niveau syndical et communautaire. Le ReSO tient d’ailleurs à remercier le Conseil central de la CSN de l’Outaouais, qui héberge l’organisme dans ses locaux.

En plus d’activités de mobilisation sociale et d’action politique non partisane, l’objectif du ReSO est de mettre sur pied un service d’information et d’accompagnement dans les prochains mois pour les travailleurs et travailleuses de l’Outaouais.

« Il faut mettre fin à l’absence de ressources comme celle-ci dans la région. C’est un enjeu capital! », a déclaré Suzanne Tremblay, membre fondatrice du ReSO.

« La crise sanitaire et économique nous démontre non seulement l’importance des mesures de soutien du revenu et de la nécessité de repenser notre filet social, mais également du rôle crucial joué par les organismes comme le ReSO. C’est pour cela qu’on est là! », a conclu Milan Bernard, membre fondateur du ReSO.